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Monde

Syrie : les « enjeux géostratégiques », seuls intérêts des puissances occidentales

L'intervention en Syrie en question

Rédigé par Maria Magassa-Konaté | Jeudi 29 Août 2013 à 06:00

           

Les États-Unis, la France et la Grande-Bretagne n'écartent plus la possibilité d'intervenir en Syrie où sévit depuis plus de deux ans une guerre civile sanglante. Mireille Fanon-Mendès-France, présidente de la Fondation Frantz Fanon, du nom du célèbre psychiatre engagé dans la lutte anti-colonialisme dont elle est la fille a pu se rendre avec une délégation internationale dans ce pays ravagé, fin mai. Plus de deux mois après son voyage d'une semaine, l'experte indépendante pour l'Organisation des Nations Unies (ONU) nous livre, sans détour, son analyse d'une situation de guerre, où les enjeux géostratégiques sont au cœur des préoccupations des puissances occidentales, selon elle. Entretien.



Des dégats causés par des bombardements près de Damas en Syrie.
Des dégats causés par des bombardements près de Damas en Syrie.

Saphirnews : Que vous ont dit les deux parties au conflit que vous avez pu rencontrer lors de votre voyage en Syrie, fin mai - début juin ?

Mireille Fanon-Mendès-France : A cette époque, l’une et l’autre s’accusaient des 200 000 morts. On pouvait dès lors s’interroger sur le résultat d’une seconde conférence à Genève.

Mireille Fanon-Mendès-France.
Mireille Fanon-Mendès-France.

De votre côté, au sein de votre délégation, à laquelle participait entre autres le Prix Nobel de la Paix Pérez Esquivel, vous avez fait comprendre que vous étiez contre une intervention militaire étrangère et contre l’octroi d’armes aux opposants de Bachar Al-Assad...

Mireille Fanon-Mendès-France : Oui. Nous nous opposons à une intervention militaire étrangère mais aussi à ce que des armes soient données, fussent-elles défensives, ce qui revient à une forme d’intervention déguisée. Donner des armes à l’opposition ne règle pas le problème. Ou on est pour la guerre, ou on est pour la paix. On peut affirmer que ce ne sont que des armes défensives, on sait très bien que la frontière entre le défensif et l’offensif est ténue. Je comprends fort bien que cette position peut être difficile à admettre, mais il faut par tous moyens faire taire les armes et favoriser la rencontre, le dialogue ; c’est en fait s’en tenir, envers et contre tout, à l’un des principes fondateurs de la Charte des Nations unies contenus dans l’article 2§4, la non-utilisation de la force ou la non-utilisation de la menace de la force. Le nombre élevé de morts est à mettre sur le compte de cette communauté internationale qui, depuis le début, est dans une position inacceptable au regard des principes fondateurs de la charte des Nations Unies.

La délégation, en tant qu’élément de la société civile, a proposé l’organisation d’une conférence de paix après celle de Genève I, puisqu’il y avait un réel blocage à la tenue de Genève II, qui n’a toujours pas eu lieu. L’idée était qu’elle pouvait faciliter l’organisation d’une conférence de paix, où l’ensemble des acteurs du drame syrien seraient présents et pourraient se parler. Avec en élément fort et fondateur, le rejet de toute intervention militaire étrangère. Aujourd’hui, l’alternative est une intervention militaire, comme celles qui ont eu lieu en Irak et au Kosovo : en dehors de tout respect du droit international et de la Charte des Nations unies.

Il est donc important pour vous que la Syrie conserve sa souveraineté et son intégrité territoriale ?

Mireille Fanon-Mendès-France : Force est de constater que ce n’est pas la première fois que certains pays occidentaux prônent des actions, à titre humanitaire ou militaire, pour préserver la population civile. On a vu cela en Irak, en Afghanistan, en République démocratique du Congo, en Haïti, en Libye, en Côte-d’Ivoire, au Mali, au Soudan, et on va voir cela bientôt en Syrie. On voit très bien que les objectifs et les préoccupations ne sont pas vraiment la protection de la population civile mais sont en fait des enjeux géostratégiques, financiers ou économiques. Dans la plupart des cas, et particulièrement depuis 2011, ces pays qui partent en guerre contre d’autres racontent une histoire dans laquelle les vrais objectifs sont travestis et dans laquelle les bons soldats de l’Occident vont lutter contre l’obscurantisme de l’islam ou contre l’incapacité des peuples à se prendre en charge…

L’intervention en Syrie va permettre de faire d’une pierre deux coups : c'est-à-dire démanteler l’ensemble du régime Assad, qui est un régime totalitaire, il ne faut pas l’oublier. Si le peuple syrien s’est élevé à Deraa, en 2011, c’est tout simplement parce qu’il revendiquait ses droits sociaux, économiques et culturels, civils et politiques. Il dénonçait aussi les politiques imposées par le Fonds monétaire international (FMI) et totalement endossées par le régime Assad. La population civile critiquait les options libérales du régime. C’est un fait. Depuis, le contexte a considérablement changé ; la Syrie est dans une situation de chaos total. C’est d’ailleurs ce qu’on pouvait pressentir au mois de juin. On voyait venir des fractions de djihadistes. Par exemple, 2 000 Tunisiens sont arrivés avec l’objectif de mourir pour Allah ; il y avait également des mercenaires. Début juin, aussi bien le régime que l’opposition dénonçait l’intervention de forces complètement extérieures à la Syrie. Les États-Unis lancent des cris d’orfraie après l’utilisation de gaz. Après 200 000 morts ! C’est d’un cynisme absolu !

Syrie : les « enjeux géostratégiques », seuls intérêts des puissances occidentales

Mais des images diffusées mercredi 21 août font état d’un massacre au gaz...

Il y a les images mais on sait comment on peut les manipuler. Je croirais plus les témoignages de médecins. C’est cela qu’il faut prendre en compte. Les États-Unis prennent cet argument et montent aux créneaux, envoient des navires dans la zone. Je voudrais juste signaler que lorsque le napalm et le gaz orange ont été utilisés pendant la guerre du Vietnam, la communauté internationale n’a pas bougé. Jusqu’à maintenant, les victimes de cet herbicide meurtrier n’ont pu obtenir de voir leur droit reconnu.

Pour revenir à votre question, je pense que l’objectif n’est pas tant de prouver qu’il y a eu usage du gaz mais de prendre cette utilisation pour mettre fin à un régime, qui commence à poser un certain nombre de problèmes, ce qui pourrait ouvrir un chemin sur l’Iran et permettrait de mettre au pas certains États qui s’opposent aux politiques mortifères de l’Occident. On est dans une question géostratégique importante. La position de l’Etat d’Israël est aussi difficile dans un espace où il est de plus en plus contesté. Dans les perspectives du monde « occidental », c’est à dire, un monde à leur image et voulant imposer un nouvel ordre mondial, il est bien évident que l’élimination d’Assad et la mise au pas du régime iranien est quelque chose qui fait partie de leur agenda tout comme la mise au pas des Russes. Je le répète, se soucier de la population syrienne, alors qu’on est à plus de 200 000 morts, à près de 2 000 000 de réfugiés qui sont victimes, dans certains pays d’accueil, de discriminations inacceptables et face à une paupérisation grave, est la marque d’un cynisme absolu. Il ne faut pas être dupe de cela. Les peuples ne sont pas le souci des gouvernants occidentaux ; ils ne sont que des « dégâts collatéraux ».

Face à ce drame, qui nous concerne tous et toutes, je suis perplexe ; je trouve que les pays arabes ne réagissent pas, même si on connaît les raisons pour lesquelles ils ne le peuvent ou ne le veulent pas. Je ferais le même constat à l’égard des pays africains et de la Chine qui pourrait faire entendre un peu plus sa voix. Avec la Syrie, je pense que l’un des objectifs atteint par les Occidentaux et les tenants d’un ordre libéral va être atteint : celui qu’il faut détruire absolument tout le système onusien multilatéral.

A mon avis, l’ONU est en train de jouer un rôle qui ne lui est pas assigné et finit de se délégitimer totalement aux yeux des peuples et de tous ceux qui veulent une ONU qui assume les objectifs qui lui ont été assignés à partir des principes normatifs dont elle s’est dotée, par la volonté des peuples et des États. Reste à savoir, ce que les peuples, au nom desquels a été construite cette ONU, vont dire. Ils sont, je trouve, particulièrement silencieux. Cela s’explique peut-être parce qu’on leur a inculqué la peur et que la fabrique de l’ennemi de l’extérieur et de l’ennemi de l’intérieur fonctionne. Je crois que nous sommes dans un basculement total des rapports de force. Dans ce contexte, je dirais que la résistance de l'État russe (indépendamment du fait que je n’apporte aucun soutien au régime de Monsieur Poutine) provoque un espoir ténu, mais un espoir tout de même. Espérons que nous n’aurons pas à vivre sous une loi pire que celle de la jungle : la loi du plus fort dont le cadre normatif sera dicté par l’argent et le profit !

Comment mettre fin au bain de sang sans intervention militaire dans des pays comme la Syrie ?

Mireille Fanon-Mendès-France : Les sanctions existent. Lorsqu’un pays attaque un autre pays, sans aucune raison, il peut être mis au ban de la communauté internationale, pourquoi ne pas le faire ? Les articles 5 et 6 de la Charte le permettent, même s’ils n’ont pratiquement jamais été appliqués. Ils existent pourtant. Pourquoi ne pas mettre la Syrie au ban de la communauté internationale, pourquoi ne pas avoir organisé un embargo, une interdiction de survol du territoire. Mais cela n’est jamais fait. Cela n’a jamais non plus été fait contre Israël, qui occupe illégalement l’Etat de la Palestine. Aucune des obligations internationales n’a été appliquée en ce qui concerne la Palestine. Aucune n’a été appliquée contre Israël. Plus de 63 ans après la création de l’Etat d’Israël, la Palestine se réduit à une part congrue, toujours occupée et colonisée. Les négociateurs (des négociations directs entre Israéliens et Palestiniens qui ont repris à Washington le 29 juillet, ndlr), dont John Kerry, parlent de normalisation. Comment peut-il y avoir une normalisation alors que l’ensemble des droits, dont le droit de retour des réfugiés, est bafoué par l’Etat d’Israël mais aussi avec la complicité de la communauté internationale ?

Que peut faire la société civile face à ce système ?

Mireille Fanon-Mendès-France : La société civile, à l’heure actuelle, est manipulée en étant maintenue dans un état d’ignorance. Les images peuvent aussi mentir, on le sait. Cela a été utilisé en Bosnie et dans d’autres endroits. Lorsque des images envahissent les écrans de télévision, la plupart des gens ne réagissent pas ou sont terrorisés. Ils sont face à une idée que certains gouvernants leur ont fait entrer dans la tête : l’ennemi de l’extérieur, avec son allié, l’ennemi de l’intérieur, risque de surgir à chaque coin de rue. Il est dès lors légitime de porter la guerre à l’intérieur d’autres pays, particulièrement de ceux d’où vient la menace dite islamiste. Ils agissent pour le bien de leurs peuples ! Il leur est caché que derrière l’ennemi de l’extérieur à combattre se cachent d’autres raisons : les ressources naturelles, les terres à accaparer, des raisons géostratégiques…et derrière l’ennemi de l’intérieur se cache l’impossibilité pour ceux qui nous gouvernent de résoudre la question sociale, la crise économico-financière, les inégalités de plus en plus criantes, la xénophobie et l’islamophobie…

La crise économique et financière paralyse l’ensemble des peuples. Tout le monde se sent dans un tel état de précarité qu’il en est paralysé, tétanisé. Il faut beaucoup d’énergie et d’investissement maintenant, beaucoup plus peut-être qu’avant, pour sortir de cette terreur d’une épée de Damoclès maintenue au-dessus de la tête des peuples. On a notre part de responsabilité puisqu’on s’est laissé terroriser, sans réagir. Mais quand on voit des peuples entiers comme la Grèce, le Portugal, l’Espagne à genoux économiquement et financièrement face à des réductions de salaires drastiques, des coupes sombres dans la santé, l’éducation, la culture et la communication, on ne peut pas leur en vouloir de n’être pas aux côtés des peuples qui se font agresser militairement pour de très mauvaises raisons.

Pourtant, ce qui se passe loin, nous concerne tous et toutes, complètement et réorganise l’ensemble des relations géostratégiques à venir. Le monde à venir est loin d’être celui annoncé dans le paragraphe 2 du Préambule de la Charte des Nations unies, dans lequel il serait bon « de vivre en paix l’un avec l’autre, dans un esprit de bon voisinage ; d’unir nos forces pour maintenir la paix et la sécurité internationales ; d’accepter les principes et d’instituer des méthodes garantissant qu’il ne sera pas fait usage de la force des armes, sauf dans l’intérêt commun ; de recourir aux institutions internationales pour favoriser le progrès économique et social de tous les peuples ».





Réagissez ! A vous la parole.

1.Posté par lr407 le 29/08/2013 19:43 (depuis mobile) | Alerter
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Seuls les imbéciles sourient aux jours nouveaux. Des centaines de familles syriennes fuient chaque jour vers la Turquie, le Liban, la Jordanie et l'Irak. Ils sont au moins 150 000 réfugiés officiellement enregistrés dans ces pays.

2.Posté par Didon le 30/08/2013 12:15 | Alerter
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Que la fille de Franz Fanon se rassure.L'empire ne veut pas renverser Bachar ,mais veut simplement "le punir "selon les propos de Hollande.Les pro-criminels de guerre doivent souffler en ce moment.Le méchant Bachar pourra ensuite retourner à ces petits jeux de massacres qui sont moins salissants .Mais pas avant que l'empire n'ait jeté 2 ou 3 bombinettes sur probablement jabhat alnousra car ne soyons pas naifs,cette intervention n'est pas du tout faite pour mettre en péril une dicature qui a si bien servit par le péssé .L'empire pourra faire d'une pierre 2 coups.Ne pas perdre la face devant l'opinion publique et éliminer ceux que les genent vraiment à savoir les dits "islamistes" .

3.Posté par nor le 06/09/2013 13:51 | Alerter
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Et depuis deux que les syriens se font massacrer , elle a été en russie ou iran pour demander qu'ils arréte de livrer des armes de destruction massif tel que des scud ?
Ceux qui s'élévent aujourd'hui , qu'on-t-ils fait depuis deux ans ? ils ont la pleurniche sélective ! voila la vérité !
Quant à ceux qui disent qu'il n'y a pas dèarmes chimiques en Syrie , on se demande bien pourquoi la russie fait ces déclarations : Syrie: La Russie met en garde les USA contre toute frappe sur des stocks chimiques

La Russie a mis en garde vendredi les Etats-Unis sur les risques qu'impliqueraient des frappes sur des stocks de matériaux chimiques en Syrie, dans un communiqué du ministère des Affaires étrangères.

"Nous considérons avec une inquiétude particulière le fait que parmi les cibles envisagées pour des frappes figurent des sites d'infrastructures militaires qui assurent la sécurité de l'arsenal chimique syrien", indique le ministère.

"Nous mettons en garde les autorités américaines et leurs alliés contre toute frappe sur des sites chimiques et les territoires avoisinants", ajoute la diplomatie russe, estimant que cela constituerait un "tournant dangereux" dans la crise syrienne.

"Il y aurait une menace de rejets de substances hautement toxiques, avec des conséquences pour la population civile et l'environnement", poursuit le ministère russe.

"On ne peut pas exclure qu'en outre, de tels actes inconsidérés n'offrent l'accès à des armes chimique aux rebelles et aux terroristes", estime encore ...  

4.Posté par paulau le 07/09/2013 18:36 | Alerter
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Il est évident qu'il faut s'abstenir de toute action militaire contre la Syrie. Quelle que soient les considérations d'ordre "moral" que l'on met en avant, on ne punit pas un pays comme on punit un petit enfant. Punir la Syrie c'est quoi, par exemple? Lui envoyer l'aviation pour bombardes des cibles militaires? Et combien faudrait-il en détruire pour que cette "punition" soit proportionnée? Et si la Syrie, dont on sait qu'elle est très bien armée, arrive à descendre nos avions ou envoyer pas le fond notre frégate? Et si cette même Syrie, qui devrait avoir tout un réseau d'agents dormants en France , nous déclenchait des attentats? On peut et même on doit faire la guerre lorsque les intérêts vitaux du pays sont menacés et ce n'est pas le cas aujourd'hui..

5.Posté par hal.étudiante le 23/09/2013 21:02 | Alerter
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Dans cet article, il est dit que "l’ONU est en train de jouer un rôle qui ne lui est pas assigné et finit de se délégitimer totalement aux yeux des peuples et de tous ceux qui veulent une ONU qui assume les objectifs qui lui ont été assignés à partir des principes normatifs dont elle s’est dotée, par la volonté des peuples et des États".
Peut-on réellement parler d'un rôle onusien, à proprement parlé, dans le conflit syrien ?? Pourtant, dans un conflit armé tel que se présente le conflit syrien, c'est le Conseil de sécurité qui est juridiquement compétent puisque selon la Charte des Nations Unies, le Conseil est le seul organe chargé de "maintenir la paix et la sécurité internationales". Or, ce Conseil est bloqué depuis le début de la crise ce qui le rend complètement absent dans le règlement du conflit syrien.
Donc tout ce qu'on a pu voir comme ingérence étrangère-armement russe au profit de Bachar, et occidental au profit de l'opposition- ne relève pas du tout de l'ONU mais doit de politiques indépendants des Etats.
Il est dit également "je pense que l’un des objectifs atteint par les Occidentaux et les tenants d’un ordre libéral va être atteint : celui qu’il faut détruire absolument tout le système onusien multilatéral." Je pense plutôt que les pays auxquels vous faites allusion-France, Royaume-Uni, Etats-Unis- n'ont aucun intérêt à détruire ce système, l'Onu, dont ils sont les maîtres. N'oublions pas que "grâce" à leur droit de veto, ces membres permanents du Conseil de s...  

6.Posté par hal.étudiante le 23/09/2013 21:14 | Alerter
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Si une intervention militaire n'est pas "la" solution, elle est en tout cas celle qui pourrait renverser les rapports de force. Actuellement, ce sont les hommes de Bachar qui sont supérieurs sur le plan militaire. Ce déséquilibre est en soi un obstacle à la paix. Un régime comme celui de Bachar ne fera jamais une concession quelle qu'elle soit, ni preuve de volonté de paix si les rapports de force lui sont favorables. C'est dans ce sens, qu'une intervention armée pourrait être profitable à la paix. C'est exactement ce qu'envisageait les 3P-France, Royaume-Uni, Etats-Unis- en parlant de "punir" le régime syrien, avant de se rétracter avec la proposition russe de mettre l'arsenal chimique syrien sous contrôle international.
Mais bien sur les 3P sont certainement d'abord motivés par leurs intérêts propres.


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